ILE DE RE – ACHATS 2021 SUBSTANCES PESTICIDES

Ile de Ré - Pistes cyclables près des vignes
Ile de Ré - Pistes cyclables près des vignes

Février 2023

Ne sont prises en compte dans ce document que les substances actives contenues dans les produits commercialisés, le reste étant constitué par des adjuvants chimiques destinés à rendre la substance active plus pénétrante et agressive. Ces adjuvants peuvent être aussi toxiques que la substance elle-même.

Les substances et leurs adjuvants se dégradent plus ou moins rapidement en plusieurs métabolites, générant d’autres centaines de molécules qui entrent en interactions, dont les nombreux effets (« effets cocktail ») ne peuvent être évalués au regard de la multiplicité des combinaisons possibles. En toxicologie, on étudie traditionnellement les effets d’une seule substance à la fois, alors qu’elles se combinent par milliers dans l’environnement.

Catégories de substances – Les substances sont soit soumises à une redevance pour pollutions diffuses (RPD), soit classées dans la catégorie Autre. Ces substances Autre, qui comprennent quelques substances utilisables en agriculture biologique, ne sont pas soumises à redevance en raison d’un impact considéré comme moindre sur la santé et l’environnement.

Toutefois « Autre » ne signifie pas toujours sans danger – Nombre de substances classées « Autre » ne sont pas admises en agriculture biologique car elles intègrent des adjuvants chimiques non évalués et elles sont très souvent associées à des substances reconnues pour leur forte toxicité au sein des produits commerciaux (par exemple folpel ou métirame et fosétyl-aluminium). Par ailleurs, certaines substances – comme  le soufre – n’étant pas systémiques, requièrent des dosages bien plus importants et des traitements plus nombreux.

Les montants de RPD payés par l’acheteur diffèrent selon les catégories de substances. Avant 2019, il y avait 4 catégories de substances : T,T+,CMR, N Organique, N minéral et Autre. Depuis 2019, les catégories sont : CMR, Santé A, Env A, Env B et Autre.

CatégorieEvaluation toxicologiqueMontant de la redevance pour pollutions diffuses
CMRCancérigène, mutagène, reprotoxique9 €/kg
Santé AToxicité aigüe et toxicité spécifique pour certains organes5,10 €/kg
Env AToxicité aigüe pour le milieu aquatique ou toxicité chronique de catégorie 1 ou 23 €/kg
Env BToxicité chronique pour le milieu aquatique de catégorie 3 ou 40,9 €/kg
AutreN’induisant pas de dommages collatéraux justifiant l’imposition de la redevance pour pollutions diffuses
Redevances pour pollutions diffuses en fonction de la catégorie de substance

Île de Ré – Avec des surfaces agricoles couvrant au plus 20 % de la surface totale de chaque commune, la pression pesticides générale est moins importante que sur les grands secteurs viticoles, excepté pour les riverains des parcelles traitées, surtout lorsqu’il s’agit de fongicides SDHI, de perturbateurs endocriniens ou de substances cancérigènes mutagènes reprotoxiques (CMR).

La SAU (surface agricole utilisée) de l’ile aurait évolué de 1 500 ha en 2017 à 1754 ha en 2022. Il est difficile de savoir quelles sont les surfaces cultivées en agriculture biologique (exemptes de substances de synthèse), 10 % ?

ACHATS DE PESTICIDES SUR L’ÎLE DE RÉ

Vue générale

Malgré des achats totalisant 21,6 tonnes et une hausse globale de +13 % des substances toutes catégories, l’évolution est satisfaisante. Les substances les plus dangereuses soumises à la RPD sont en recul de -20 % par rapport à 2020, et les substances « Autre » sont en hausse de +23 %.

Au total 150 substances différentes sont utilisées, dont 117 soumises à la RPD et 33 classées Autre. Un grand nombre de substances RPD sont utilisées en de très faibles quantités. Rapportés à l’hectare de surface agricole, les achats de substances soumises à redevance sont de 2,2 kg/ha, ils étaient de 2,8 kg/ha en 2020 et de 5,3 kg/ha en 2017.

En 2021, les substances soumises à la RPD totalisent 3,33 tonnes, prolongeant une forte tendance baissière engagée en fin de la décennie précédente : depuis 2018, la baisse est de – 57 %. De plus, entre 2020 et 2021, les CMR et les SDHI présentent un recul encore bien supérieur avec une régression de -66 % pour les CMR et de  -31 % pour les fongicides SDHI. Les CMR avec 278 kg en 2021 ne pèsent plus que pour 8 % des substances soumises à la RPD contre près de 20 % en 2020.

Avec 1 811 kg, les 47 substances identifiées comme étant des perturbateurs endocriniens ou présumées en être représentent 54 % du tonnage des substances soumises à la RPD. Ces substances PE sont en régression de -29 % par rapport à 2020 ; et leur nombre diminue, ils étaient 56 en 2020. Les molécules PE perturbent ou bloquent le fonctionnement du système endocrinien, donc l’action de nos hormones.

Herbicides – Les achats sont en régression de -33 % pour les principaux herbicides : 1 639 kg en 2017, 1 783 kg en 2020 et 1189 en 2021.

Fongicides – Dans le contexte humide de 2021, les achats de fongicides SDHI sont en baisse de -31 %. Les autres catégories s’accroissent de +15 %. Les substances soumises à la RPD chutent lorsque les moins dangereuses classées Autre présentent une forte expansion.

InsecticidesLes achats de substances soumises à redevance sont en baisse de -27 % . Les substances classées Autre ou utilisées en bio sont en très forte hausse.

Nématicides – Les nématicides régressent de 2 tonnes en 2017 à 9 kg en 2021, chute spectaculaire qui nécessite des informations sur les modalités culturales nouvelles.

Ile de Ré – Achats 2017 à 2021 des substances soumises à redevance par secteur de code postal

Pour les secteurs de Saint-Martin-de-Ré et des Portes, les achats sont affichés comme étant non connus. C’est surprenant pour Saint-Martin-de-Ré ; à moins que les achats pour le traitement des vignes sur cette commune ne soient déclarés sur un autre secteur de l’île ?

Evolution des achats (kg) de substances soumises à redevance par secteur de code postal

Code postalChef-Lieu201720182019202020212020/2021
17111Loix1092204413098-25%
17410St-Martin-de-Réncncncncnc-
17580Le Bois-Plage-en-Ré233724193637227666%
17590Ars en Ré 16211368282657496-25%
17630La Flotte3571215946487-81%
17670La Couarde-sur-Mer19392246612714626-12%
17740Sainte-Marie-de-Ré14361788439891804-10%
17880Les Portesncncncnc0-
17940Rivedoux225ncnc744483-35%
TOTAUX79157942175641933359-20%

Evolution des achats (kg) selon la classification de substances

Classification201920202021 2020-2021
CMR757833278-66%
Santé A3132442554.50%
Env A66730002742-8.60%
Env B1911683-28%
Totaux RPD175641933359-20%
Totaux Autre14373148551825723%
Totaux 16129190482161613%
ClassificationNombre de substances
CMR28
Santé A10
Env A70
Env B9
Autre33
Total général 2021150
Nombre de substances achetées en 2021 selon la classification

HERBICIDES

Evolution des achats (kg) des principales substances herbicides soumises à RPD

Substances herbicides
soumises à redevance
les plus utilisées sur l'île
Classification
2020-2021
2017202020212020-2021
AclonifenCMR-1258385%
ChlortoluronCMR12228306%
Dimethenamide-p (dmta-p)Env A97448-36%
MetazachloreCMR - PE2178-53%
PendimethalineEnv A- PE149545-53%
PropyzamideCMR – PE13151817%
ProsulfocarbeEnv A264483104-78%
MetobromuronCMR151915-21%
GlyphosateEnv A - PE12001040864-17%
Totaux (kg)163917831189-33%

Au total, 58 substances herbicides différentes sont utilisées, totalisant 1 400 kg en 2021, soit une régression de -21 % en poids et une pression de 0,9 kg par hectare de SAU (1,19 kg en 2021).

De loin le plus utilisé, le glyphosate est employé en moyenne à 570 g/ha en 2021 (690 g/ha en 2020) et les achats régressent de -17 %. Cette baisse se retrouve sur l’ensemble des substances herbicides excepté l’aclonifen, classé CMR et deux autres herbicides CMR. Mais ces 3 CMR ne représentent que 7 % du total des herbicides.

Glyphosate – Les nouvelles restrictions en 2021 limitent la dose annuelle maximale autorisée en viticulture à 450 g de glyphosate par hectare. En outre, les applications sont limitées à 20 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 80 % par rapport à la dose maximale jusqu’alors autorisée. Concernant les grandes cultures, la restriction de la dose annuelle maximale autorisée est établie à 1 080 g par an et par hectare.

FONGICIDES

Evolution des achats (kg) des substances FONGICIDES SDHI

Fongicides SDHIClassification
2020-2021
2017202020212020 / 2021
FluxapyroxadCMR0.318.891.50-83%
BenzovindiflupyrSanté A1.23-
FluopyramEnv A0.0811.6017.7553%
BoscalidEnv A - PE20.805.18-
BixafenEnv A - PE1.594.10158%
SedaxaneEnv A - PE0.181.101.6752%
FlutolanilEnv A – PE3.607.80-
Totaux (kg)26.2036.1625.02-31%

4 substances SDHI ont été achetées dans l’île de Ré en 2021, parmi les 11 commercialisées en France. Malgré un été humide, une régression de -31 % est à remarquer, elle infléchit l’évolution antérieure. La principale substance, le fluopyram, est utilisée à des doses variant de 80 g/ha/an à 200 g/ha/an selon les cultures. Ces fongicides SDHI sont principalement employés sur les céréales, les fruits et légumes.

Parmi les fongicides, la famille des SHDI nécessite de bien moindres quantités pour un impact identique. Comme les perturbateurs endocriniens, les SDHI impactent à doses infinitésimales, notamment à certaines étapes de vie dès le stade fœtal.

Le principe de ces substances est de bloquer la respiration mitochondriale. La substance agit sur La succinate déshydrogénase qui est une enzyme présente chez un grand nombre d’être vivants (jusqu’aux bactéries) qui participe à des phénomènes complexes de métabolisation, à la respiration cellulaire. Des scientifiques de l’INSERM avec Pierre Rustin, généticien, directeur de recherches au CNRS, et sept autres scientifiques, issus des meilleurs instituts de recherche (CNRS, Inserm, Inra) dénoncent l’extrême gravité de cette contamination et l’insuffisance des tests de toxicité ayant permis la mise sur le marché des substances. Ce collectif de scientifiques appelle à suspendre l’utilisation des fongicides SDHI et à initier de nouvelles études de risques.  A part l’une d’elle, ces substances ne sont pas reconnues comme CMR. Toutefois cinq d’entre elles sont suspectées d’être PE. Selon ces scientifiques, les SDHI peuvent déclencher des anomalies génétiques, provoquer des tumeurs et des cancers, des encéphalopathies sévères, des maladies neurologiques graves. Les classifications de ces substances ne sont pas en adéquation avec ces graves alertes.

Evolution des achats (kg) des substances FONGICIDES NON SDHI

Le tableau ci-après cite les achats sur l’ile des principales substances fongicides non SDHI, mais non utilisées en agriculture biologique, exceptés les composés de cuivre.

Substances fongicides non SDHIClassification
2020-2021
2017202020212020-2021
Fosetyl-aluminiumAutre142923041279%
Phosphonate de disodiumAutre 37139270%
Phosphonate de potassiumAutre 157153-3%
FolpelCMR - PE6796443-33%
Mancozèbe (non renouvellement en cours)CMR- PE129254536-93%
MetirameEnv A – PE17526352399%
Composés de cuivreSanté A ou Env A105159387047%
Prothioconazole (Env A en 2021)CMR - PE7111211%
TebuconazoleCMR- PE581411-25%
AmectotradineEnv A363571101%
Chlorothalonil (non réapprouvé)CMR - PE1018--
CyprodinylEnv A1453-34%
ProchlorazeEnv A – PE41020104%
Totaux (kg)47551982229315%
Principaux fongicides agriculture biologiqueClassificationAchats 2020 (kg)Achats 2021 (kg)Evolution 2020 / 2021
Composés de soufreAutre1345816193+20 %
Bicarbonate de potassiumAutre578769+33 %

53 substances fongicides différentes sont employées pour un total de 19,6 tonnes. Les substances classées Autre constituent 90 % du poids total avec 17,7 tonnes. Ces substances Autre présentent des hausses variant de +20 % à +270 %, que ce soit en conventionnel ou en bio. Dans le même temps, les principales substances utilisées en agriculture conventionnelle (non bio) progressent de +15 %, principalement poussée par les substances Autre.

Des substances CMR massivement employées (exemple du folpel) jusqu’en 2017 sont en baisse importante, ou sont désormais retirées comme le mancozèbe. On observe une heureuse évolution inversée entre les substances les plus toxiques qui sont globalement beaucoup moins utilisées, et les substances Autre qui sont plus massivement employées mais sans l’être autant qu’en 2017.

Seul le métirame, perturbateur endocrinien, déroge à cette évolution avec 0,5 tonne en 2021. Le métirame est un fongicide pour la vigne et son dosage est de 1 kg/ha/an à 2 kg/ha/an. Au moins 250 hectares sont traités avec du métirame.

Les dosages à l’hectare et par an sont de 4 à 6 kg pour le fosetyl aluminium, de 5 kg/ha pour le folpel, de 2 kg/ha pour le mancozèbe, de 4 kg/ha pour le cuivre et d’au moins 30 kg/ha pour le soufre.

INSECTICIDES

Les achats de substances sont exprimées en kg.

Substances insecticidesClassification20202021
abamectineCMR PE0.02
alphamethrineSanté A0.150.30
azadirachtineCMR PE0.08
bacillus thuringiensis ssp kurstaki souche sa-11 - BIOAutre10.20130.05
bifenazateEnv A0.120.12
chlorantraniliproleEnv A2.150.83
cypermethrineEnv A PE17.5110.71
deltamethrineSanté A PE0.681.01
extrait d'ail BIOAutre4.50
fenoxycarbeCMR0.60
flonicamideAutre0.750.25
Kaolin BIOAutre118.80336.60
lambda-cyhalothrineSanté A PE15.8012.40
mefenpyr-diethylAutre0.150.18
mesosulfuron-methylEnv A0.050.06
pyrethrinesEnv A0.561.49
pyrimicarbeCMR4.301.90
pyriproxyfeneEnv A PE0.10
sels de potassium d'acides gras BIOAutre4.80
spinosadEnv A5.763.12
tefluthrineSanté A0.872.26
Totaux177.85511.38
Substances insecticidesAchats 2020Achats 20212020-2021
Soumises à la RPD47,9535,00-27%
Autre129,90476,38 
Totaux (kg)177,85511,38 

Les substances les plus toxiques sont en régression. Celles utilisées en agriculture biologique, les bactéries et le kaolin, présentent une très forte croissance de +264 % pour l’ensemble de ces deux substances.

NEMATICIDES

NématicidesClassification
2020
201720202021
DazometEnv A – PE349.219.4-
FluopyramEnv A - SDHI0.07510.8-
1,3-dichloropropeneCMR16500-interdit en 2020
EthoprophosSanté A750-interdit en 2020
OxamylSanté A1110-
FosthiazateSanté A--9
Totaux (kg)2085409

Les achats mentionnés sur le fichier BNVD montrent une quasi-absence des substances nématicides sur l’Ile de Ré. Ne sont plus mentionnées des substances auparavant utilisées sur les 120 hectares de culture de pommes de terre. Une telle évolution nécessiterait des informations sur les nouvelles méthodes de culture mises en œuvre pour se débarrasser de ces substances parmi les plus toxiques.

Comparaison avec l’île de Noirmoutier, où le dazomet est omniprésent – La surface agricole de l’île de Noirmoutier (582 ha) est le tiers de celle de Ré ; la pomme de terre y est cultivée sur 450 ha. Les achats de dazomet s’élèvent à plus de 23 tonnes en 2021 (les achats sont stables depuis 2018), sur un total de 25 tonnes d’achats soumises à la RPD.


Un effort vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement a été engagé en 2021 dans l’emploi des pesticides sur l’Ile de Ré. Il se traduit par une chute de -66 % des substances CMR, de -29 % pour les perturbateurs endocriniens et de -31 % pour les fongicides SDHI.

Alors que sur le département de la Charente Maritime le recul de ces substances les plus toxiques soumises à la redevance pour pollutions diffuses n’est que de -4,5 %, il est de -20 % sur l’Ile de Ré.

Il reste à espérer encore une diminution de ces substances polluantes, tendant vers une extinction de leur utilisation, conformément aux objectifs du programme Néo Terra du président de la région Nouvelle-Aquitaine fixant une sortie des pesticides d’ici 2030. Cette évolution positive ne doit pas occulter que 278 kg de substances CMR ont été dispersées et que l’ensemble des substances soumises à la RPD représentent 3,3 tonnes. Les milliers d’études qui mettent en exergue les dommages collatéraux de ces substances sur la santé et l’environnement génèrent une prise de conscience qui ne peut s’accommoder de réponses se limitant au label HVE3 ou à la pulvérisation confinée.

Label HVE3

Le label HVE3 est présenté comme porteur d’un grand progrès environnemental, notamment dans la viticulture, bien qu’il tolère l’utilisation des substances les plus toxiques. Même en réduisant les utilisations de 50%, s’agissant des substances CMR ou perturbateurs endocriniens ou SDHI, elles peuvent impacter à des doses infimes. Alors que le label Bio progresse très lentement, y compris dans l’île de Ré où les surfaces ayant ce label seraient de l’ordre de 10 % de la SAU, le label HVE3 lui est préféré. Or selon les avis de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), de la Cour des comptes, de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI), de l’Autorité Environnementale (AE), l’absence d’ambition du cahier des charges de ce label ne permettra pas à celui-ci d’assurer, à lui seul, la restauration et le respect des milieux naturels.

La pulvérisation confinée

La méthode de la pulvérisation confinée est certes un progrès, une partie du produit hors cible étant récupérée, mais il n’y a pas que la dérive au moment de l’application qui migre au-delà de la parcelle d’épandage. En page 7 du rapport de l’ATMO 2018, trois formes de propagation des molécules pesticides dans l’air et les sols sont exposées. En résumé, il est mentionné que : 

« La contamination de l’atmosphère par les pesticides s’effectue de trois manières différentes :

– par dérive au moment des applications,

– par volatilisation post-application à partir des sols et plantes traités,

– par érosion éolienne sous forme adsorbée sur les poussières de sols traités. »

En raison de la toxicité de ces pesticides, des zones de non traitement (ZNT), totalement insuffisantes, variant de 3 à 20 mètres doivent être respectées auprès des riverains des parcelles traitées et un délai de rentrée sur ces parcelles s’échelonnant de 6 à 72 heures est imposé après pulvérisation. Malheureusement, aucune information n’est donnée aux promeneurs de même que l’on peut s’interroger sur les impacts envers les cyclistes de tous âges traversant des vignes traitées sur les pistes cyclables. Comme en Espagne, l’information sur les pulvérisations récentes ou en cours devrait être affichée en bordure de champ, mais ce n’est pas le cas.

Mise en garde après traitement
Mise en garde après traitement